
Ce document présente les positions de l'initiative EUCD.INFO sur les directives, projets de directive, lois et projets de lois ayant trait au droit d'auteur, et sur les organisations qui interviennent dans leur élaboration.
L'initiative EUCD.INFO demande à la Commission Européenne :
1) L'initiative EUCD.INFO demande au gouvernement français :
2) Si les demandes de moratoire sur la transposition de la directive EUCD formulée en 1.1 et 1.2.1 ne sont pas entendues, l'initiative EUCD.INFO demande aux parlementaires français :
a) Sur les conditions d'examen du projet de loi DADVSI :
b) Sur le contenu du projet de loi DADVSI : Lire Que demandons nous sur le DADVSI ?
L'initiative EUCD.INFO demande à la Commission et au Conseil de retirer leur proposition de directive et de décision-cadre visant à créer un délit pénal européen d'incitation à l'atteinte à un droit de propriété intellectuelle. Adoptée, cette disposition ne ferait qu'aggraver l'insécurité juridique crée par la directive EUCD et entraînerait les mêmes effets en pire ( "chilling effect", censure). Quant à la proposition de création d'équipes mixtes forces de l'ordre/officines privées, elle est inacceptable dans un État de droit.
L'intiative EUCD.INFO demande la suppression de l'article 9.4 de la loi Informatique et Libertés qui autorise les sociétés de gestion collective à mettre en oeuvre des traitements automatisés d'infractions. Dans l'esprit de ses rédacteurs, cet article devait permettre à la CNIL d'autoriser une telle activité à des officines privées travaillant pour le compte de sociétés civiles d'auteurs, d'artistes, ou de producteurs. Mais comme l'a rappellé depuis le groupe Article 29, autorité indépendante européenne dépendant du Parlement, la recherche pro-active d'infractions est une mission réservée aux autorités judiciaires. Cet article ne sert donc à rien. La CNIL ne peut autoriser les traitements attendus sans se parjurer.
L'initiative EUCD.INFO demande à la Commission, au Conseil et au gouvernement français de soutenir les pays membres de l'OMPI qui demande une réforme de cette organisation pour qu'elle se conforme enfin à sa lettre de mission et devienne plus transparente et moins partisane. En attendant, elle leur demande de ne s'engager en aucune façon sur un plan international quant à une éventuelle évolution du droit d'auteur communautaire et français.
Comme elle le fait depuis sa création, l'initiative EUCD.INFO demande au ministre de la culture de répondre favorablement à la demande de siège au CSPLA de la FSF-France. Si elle disposait d'un tel siège, la FSF-France pourrait défendre à la fois les droits d'auteur de la FSF sur les logiciels qu'elle a créé, mais aussi les droits des auteurs et des utilisateurs utilisant ses licences. Au regard du nombre d'auteurs et d'utilisateurs concernés (plusieurs dizaines de millions dans le monde), cette demande est légitime. Elle est d'ailleurs soutenue par les principales associations françaises d'auteurs et d'utilisateurs de logiciels libres. Il est donc incompréhensible qu'elle n'est toujours pas abouti. Ceci étant, et sur un plan plus général, l'initiative EUCD.INFO déplore le fonctionnement opaque du CSPLA et le fait qu'il se se soit révélé incapable de produire des propositions raisonnées et équilibrées, c'est à dire acceptables socialement, réalistes techniquement, et acceptables économiquement. Le CSPLA doit donc évoluer vers un fonctionnement ouvert et transparent et être un réel lieu de débat et de concertation, ou disparaître au profit d'une structure plus adaptée à la co-régulation.